mercredi 21 décembre 2011

Hommage à Pastelle


Voilà, Pastelle a quitté le groupe le 10 décembre, chez le véto. Je n'ai aps réussi à l'accompagner jusqu'au bout, c'était trop dur pour moi. J'ai eu l'impression que le monde s'écroulait, que mon coeur se déchirait quand je l'y ai amené mais j'étais sûre de prendre la bonne décision... Pastelle boîtait dpeuis le mois de juin. Elle avait effectivement deux vertèbres légèrement déplacées qu'on pouvait voir sur la radio. On a pris ça pour une mauvaise chute, sa patte était paralysée mais elle vivait bien. Sa santé s'est dégradée fin novembre. Elle a commencé à maigrir, sa patte paralysée était de plus en plus sur le côté et elle commençait à faire de l'oodème. Le véto m'a annocé qu'elle avait en fait une grosseur sous cette patte et que c'était probablement une tumeur qui était là depuis le début mais qui n'était pas visble sur la radio au début et de toute façon qui n'aurait pas été opérable. Elle avait 6 ans... Sur le coup j'ai aps voulu y croire et j'ai appelé et pris RDV avec un des meilleurs vétos de France sur nantes, à 2h de chez nous. Pastelle était encore plein de joie d evivre, toujours aussi gourmande malgré le fait qu'elle ne tienne presque plus sur ses pattes. J'ai repoussé l'euthansaie que le véto me proposait ce jour-là. Mais le 10, jour du RDV à Nantes, Pastelle s'était très vite dégradée depuis la veille. Elle mangeait toujours mais avait lma diarrhée, sa peau était toute irritée car elle n'arrivait plus à soulever suffisamment le ponpon pour ne pas se faire pipi dessus... Ce n'était plus une vie. Samedi matin, elle avait perdu sa petite étincelle maline dans son regard... Depuis la veille je savais que je n'airais pas à Nantes, ça aurait été égoïste, elle aurait stressé et peut-être souffert pour rien au final.

J'ai eu beaucoup de mal à remonter la pente. L'impression de l'échec de na pas avoir pu la soigner, de ne pas avoir pu l'aider, de ne pas avoir l'accompagner jusqu'au bout du bout. La trahison... elle qui me faisait tant confiance... Mais pour une fois, elle ne s'est pas débattue chez le véto, elle n'a pas cherché à se réfugier sur moi. Comme si elle avait déjà accepté... J'en pleure encore... Je l'aimais.
Mais voici un petit témoignage de ma mémère, pour finir sur une jolie note pour une jolie lapine joyeuse !
... je voulais vous raconter Pastelle...

Pastelle vient d'une animalerie. Mon chouchou avait besoin de compagnie et elle l'a accompagné jusqu'à la fin de sa vie, toujours aussi amoureuse que lui était amoureux d'elle. Le parfait grand amour. Elle avait du caractère Pastelle. Combien de pull elle m'a trouée pour me dire son mécontentement ! Sa bêtise qui m'a fait le plus rire : elle avait coupé tous les ponpons et franges du vieux canapé pourri :) Elle m'avait aussi fait courir une heure avec la complicité de Cannelle une fois où elle s'était sauvée de son enclos. Elle m'attendait, oreilles pointées vers moi, sans bouger et quand j'avais la main à 3cm d'elle elle détalait en fasant des binkies :P
C'était aussi le chef du groupe, la grosse mémère (elle avait beau passer au régime et manger la même chose que les autres, elle prenait vite du poids).
Elle était à la fois délicate et forte, forte car c'était un vrai pilier pour les deux autres. Elle servait de médiatrice, c'était la force tranquille. Je lui chantais toujours sa chanson. Chez nous, chaque animal a sa chanson, souvent en lien avec son nom. Pour elle, c'était une chanson de Yannick Noah :
Couleurs d'été
Nos vies décolorées,
Les couleurs passent-elles
Comme un arc-en-ciel...

Cette chanson m'avait fait pensé à elle car d'une part j'entendais un coup sur deux "Pastelle" à la place de "passent-elles" et qu'en plus, elle avait toutes les nuances de gris, en passant du blanc pur au noir sur son pelage, comme l'arc en ciel quelque part... Bref, cette chanson lui allait bien et c'est elle qui me reste en tout et pour tout de Pastelle.
C'était la grosse mémère, ma petite souris (elle avait une petite tête toute fine avec un tout petit nez et des couleurs grises comme une souris et elle me faisait souvent des petits bisous en me poussant tout doucement avec son nez).
Elle a voyagé partout avec moi : Bretagne, Pyrénées, Allemagne, nonmbreux allers-retours en Poitou-Charentes dans la famille, Landes... et elle s'est toujours super bien adaptée.
Ecrire me peine mais me fait aussi du bien, passer du rire aux larmes... un peu comme le soleil et la pluie, comme l'arc-en-ciel, encore Pastelle. Finalement, elle sera partout avec nous encore, du moment que je la perçois : dans les nuances de gris de mes dessins, dans celles du ciel, dans l'arc-en-ciel, dans Yannick Noah, dans mon coeur et dans ma tête, dans celle de ma plus grande fille et de mon homme. Elle laisse un vide mais pas seulement, elle laisse aussi tellement !

Bon voyage ma belle, je t'aime tant <3